Le principe de précaution

Le principe de précaution a été édicté pour justifier l’action politique publique en matière de protection de la santé lorsqu’il existe des dangers plausibles, sérieux et irréversibles liés à des expositions actuelles et futures, et lorsqu’il existe des incertitudes, un manque de connaissance scientifique. Toutes ces circonstances s’appliquent aux champs électromagnétiques.

  • L’histoire nous enseigne que l’application de mesures de précaution proportionnées prises dès les premières alertes permet d’éviter les coûts encourus avec l’amiante, le tabac, les PCB, les rayons X, etc. De telles leçons s’appliquent à la problématique des ondes électromagnétiques.
  • Afin de ne pas compromettre l’intégrité scientifique, les décideurs doivent prendre en considération les biais que peut rencontrer la médecine environnementale dans la recherche de véritable danger. Cependant, ces biais peuvent conduire à mettre en danger la santé et l’environnement.
  • Le principe de précaution se base sur différents niveaux de preuve (ou forces de l’évidence) pour justifier d’éventuelles réductions des niveaux d’exposition. Le niveau de preuves choisi dépend de facteurs tels que : la nature et de la balance des coûts engendrés par le fait d’agir, ou de ne pas agir ; le bénéfice du produit ou de la substance en question, la disponibilité d’autres alternatives, etc. Attendre de hauts niveaux de preuves scientifiques de causalité, ou de connaissance des mécanismes en action, peut s’avérer très onéreux en termes de dommages de compensation, soins, perte de travail et perte de crédibilité des scientifiques…
  • Le niveau de preuve choisi pour justifier l’action ne détermine aucune mesure ou type d’action particulier. Il dépend de facteurs tels que les coûts des différentes mesures, les capitaux, les origines du risque, c’est-à-dire volontaire ou imposé, etc.
  • Il faut impliquer les parties prenantes afin qu’elles contribuent à cadrer les problèmes de gestion de risques, à choisir les niveaux de preuve5 appropriés et les types d’action à mener pour réduire l’exposition.